(Cotation Akoun et répertorié Art Price)

La Culture (détail)
La Culture

Passerelle
Passerelle

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Les créations de Enz

Art du Soi
12, rue Serres Monteze
F 66370 PEZILLA LA RIVIERE

Tél. : +33 (0) 6 98 07 20 52 ~ +33 (0)6 25 70 71 69
enz_art@aliceadsl.fr ~ d.boig@laposte.net

Créations originales : http://enzart.webs.com/

Enz_bio

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> http://www.enz.fr

> http://web.artprice.com/store/Enz

> http://www.artactif.com/indexE/enz.htm

> http://fr.art-in-europe.com/index.py/usr_info/user_id/5556

> http://www.articite.com/fiches-ez/R170.htm

 

"So far as painting and collage of photos are concerned, I paint on successive layers of a transparent material, which brings to my pictures a surprising relief and a visual appeal which don't appear either on a photo or on a screen."

 

Les Ours
- Sauvez les ours !

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Extraits de l'introduction du livre Passage vers l'autre rive du Docteur Henri DUPLAIX


« (...) Or chapitre après chapitre, vous sentirez, vous comprendrez (au sens fort de prendre en vous et avec vous), que cette autobiographie est aussi, peu ou prou, votre biographie. En vos couches les plus profondes, ou en vos courants de fonds, vous retrouverez, ou plus encore, vous découvrirez enfin, des aspects de vous inconnus, non seulement refoulés mais davantage encore situés, tapis dans cette zone étrange, voire même étrangère, que Jung appelle notre Ombre et dont Enz explore les replis les plus tortueux mais aussi les filons les plus productifs.
(...)
Avec Enz, nous connaîtrons parfois l'état nauséeux du mal de mer, mais nous serons aussi parfois enivrés pendant plusieurs pages, quand le vent nous maintient sur la crête des vagues de la poésie créatrice. Nous pourrions, à la fin de ce livre, être enfin mieux ouvert sur cette part d'inconnu, en nous, qui pour lui débouche sur l'Art Mushin, qui pour d'autres s'appelle Individuation. Si nous suivons, si vous suivez, cet étrange « passeur » à travers le delta grouillant de transformations des contes de sa vie, du cours de la « Vie », vous entreverrez, vous aussi sans doute, une « Autre Rive » et rendrez grâce à ce
« passeur-fripon-divin ».

Art du Soi

J'ai nommé mon art "Art du Soi" car c'est par le "comportement intérieur" que le zen nomme wuxing (terme Chinois) / traduction mushin (terme Japonais), conceptualisé par des patriarches Zen Chinois il y a des siècles, que l'on "réalise" le Soi. Ce "comportement" ou "état" a été non seuelemtn conceptualisé par le Bouddhisme zen, mais c'est également un concept imporamt du Taôïsme. Lao Tse, le plus grand philosophe de la Chine antique, a indiqué :

"L'harmonie la plus fine semble plate.
La vérité la plus lumineuse semble colorée.
Le caractère le plus riche semble inachevé.
L'esprit le plus courageux semble doux.
La nature la plus simple semble inconstante.
La place parfaite l'a aucun angle.
La musique parfaite n'a aucune mélodie.
L'amour parfait n'a aucune apogée.
L'art parfait n'a aucune signification."


Ceci est un vieil énoncé au sujet de wuxing . mushin écrit il y a plus de 2000 ans.
C'est également ce qui a été conceptualisé par C. G. JUNG. Le Soi est atteint par le parcours que la psychologie analytique nomme l'individuation, après bien des métamorphoses, des morts et des renaissances.

À propos de Mushin : «Ce terme signifie littéralement : ‘non-mental’, ou ‘non pensée’. Il est très difficile de trouver un mot français qui lui corresponde. ‘Inconscient’ s’en rapprocherait mais à une connotation trop psychologique. Mushin (Wu-hsing) est vraiment un concept oriental. On pourrait employer une circonlocution comme : ‘Etre libéré de l’attachement au mental’. L’idée exprimée cherche à décrire un état de conscience d’où soit absente toute poursuite, consciente ou non, d’une subsance ego ou d’une âme ou d’un mental constituant dans notre vie mentale une unité structurelle. ( …) Pour parvenir à cet état, certains sont plus rapides que d’autres. (…) L’obtention du Mushin peut se faire en plus ou moins de temps mais, une fois obtenue, c’est une expérience qui met fin à toute discipline, à toute réalisation et pourtant il n’y a rien qui ne soit atteint.»

Daisetz Teitaro SUZUKI
Manuel de Bouddhisme Zen

(…)
Mushin (Wu-hsing) : état d’esprit de sécurité ; spontanéité. Faire appel à notre esprit tout entier, comme nous faisons appel à tout notre pouvoir visuel par un regard périphérique.
(…)

Il s’agit d’être avec la totalité de notre fonctionnement psychique et non plus qu’avec ce que l’on nomme conscience, mentale, réflexion, raisonnement.
(…)

ENZ
Propos sur l’Art du Soi (extraits)

 

French painter, sculptor, designer, art boiler-maker, I send you this e-mail to let you know my art. You will be able to notice why, in 1978, I called it using a Chinese name: Wu-hsing art.

Paintings – sculptures
From the websites on which it is listed, you will view some of my pictorial creations. My technique is quite special. Actually, I paint (painting and collage) on successive priming coats of transparent material.

Lights – Furniture – unusual objects
I include in my lights (desk lamps, lamp with stand, wall lamps), like in my furniture and unusual objects, my pictorial creations having a frame made of glass or Plexiglas, in order to let the light passing through it. This adds captivating relief and visual attraction.

“TUNING” AND “E/MOTIONS”

AT AGORA GALLERY

In the second show, “Tuning”, also from April 3 through 26, the French artist and novelist who goes by the single name Enz shows straling assemblage paintings with images that are alternately poetic and shocking. An autodidact widely versed in Jungian psychology and various esoteric religions, Enz, is a truly visionary talent.
Howard FARBER

 

Les Africains
Retour au village

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Programmation des expositions - événements d'Enz

*-* Expositions *-*

> Galerie Marcar'Art. 12, rue Saint Julien F 81000 Albi, France.
Exposition permanente.

> SHANGHAÏ SPRING ART SALON 2005-02-23, Shanghaï, Chine.
du 18 au 22 mai.

> Beaux-Arts de Cannes. 11, rue de la Boucherie, F 06400 Cannes, France,
Salle Victor Raymon, du 20 au 31 mai.

> Open d'Art in Saint Bris. La Maison du Vignoble Auxerrois. 14, Route de Champs 89530 SAINT-BRIS LE VINEUX, France.
du 17 au 24 juillet .

> "La Résidence" & Espace Trichaud, 6, avenue Maurice Ravel, F 75012 Paris, France.
Reporté en 2006.



*-* Performance *-*

> performance ~ représentation d'Enz par la troupe "L'à peu près tout" : "L'embryon d'or - Hiranyagarbha, le Soi" (en cours de réalisation).

 

 

Au village
Au village

 

Les créations de Enz

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Extrait de l’épilogue de mon roman autobiographique Passage vers l’autre rive :

« ENZ

à

Monsieur Philippe de Montebello

The Metropolitan Museum of Art New York

(…) Je vous remercie pour l’attention que vous portez à mon art. (…) J’ai été heureux de ma première exposition et de mon séjour à New York. (…) Il me semble que beaucoup d’américains sont avides de découvertes. Ce sont toujours des pionniers, comme le furent leurs pères fondateurs, et cela dans bien des domaines : scientifiques, psychologique, littéraire, artistique, etc. D’autre part, la science de l’esprit est chez eux à l’avant-garde de la recherche. Elle rejoint d’ailleurs celle de la physique des particules, par les travaux de David Bohm par exemple, précisément par ce qu’il a nommé l’ordre implié (a). Cette science de l’esprit est aussi à l’avant-garde chez les russes. L’académicien Vlail Kaznatcheyev et le professeur Alexandre Trofimov, tous deux respectivement président et directeur de l’Institue international de cosmo-anthropo-écologie de Novosibirsk, en Sibérie, ont nommé l’équivalent de la découverte de David Bohm le champ informationnel. En France, cela fut nommé par le physicien et biophysicien Régis Dutheil, ancien directeur adjoint de la Fondation Louis de Broglie, et Brigitte Dutheil, professeur de lettres classiques, spécialiste dans l’étude des problèmes d’histoire et de philosophie posés par la conscience de la mort, l’univers superlumineux ou champ tachyonique (le tachyon est une particule qui dépasse de quatre fois la vitesse de la lumière) (b). C’est l’ailleurs tachyonique, ce mot ailleurs qu’Einstein avait inscrit de l’autre côté du cône de lumière, au-delà de la frontière absolue de notre univers.

Bref, si je vous dis tout cela Monsieur, c’est parce que ces recherches rejoignent ce que j’ai moi-même découvert, vécu, et que je continue à vivre. Cela a commencé lorsque j’étais moine trappiste, à Timadeuc, en Bretagne, en 1972, lorsque je suis sorti de mon corps, puis lorsque j’étais ermite, dans une grotte en Anjou, et où des univers étaient en moi. J’ai alors perçu le Nada de Saint Jean de la Croix, le Vide, ce que les bouddhistes nomment Shûnyâta ; c’est aussi ce qu’ils nomment la Mâyâ, l’Illusion. Ainsi, sachez que mon parcours n’est nullement utopiste mais tout simplement fondamental et directement attaché à l’essentiel, je dirais même à l’essence de la vie. Vous devez donc comprendre que je ne peux en quelques mots expliquer des choses si profondes. C’est cette intelligence que je cherche à transmettre aux autres, par mes écrits et par mon art. Car l’homme rencontre, ou va obligatoirement rencontrer, ce que j’ai nommé plus haut champ tachyonique, champ informationnel, ordre implié. Par exemple après la mort physique.

Dans « Le Livre des Morts Tibétains », « Le Bardo Thödol », livre qui remonte à une antiquité mythique, cela est nommé la Claire Lumière. Si, à l’instant de la mort, nous savons la reconnaître, nous pouvons sortir de la ronde de la vie et de la mort, de la dualité, de la chaîne des causalités, du sangsâra, atteindre ce que les bouddhistes nomment le Nirvana.

Mais je ne veux pas parler ici de bouddhisme ou d ‘autre religion. Je ne suis pas religieux dans le sens propre du terme. Dites-vous plutôt que je vous parle simplement de l’intelligence de l’être et de l’existence.

Encore une chose toutefois : pour franchir certaines limites, certaines frontières qui nous empêchent d’aller plus loin, de nous libérer davantage de la prison de nos états psycho-physiques, il nous faut franchir le voile noir de la perte, de la destruction, de la mort, passer par la névrose régressive, cet état que l’alchimie et la psychologie analytique nomment la nigredo. C’est la confrontation avec les forces de possession, machiavéliques, infernales, en correspondance avec notre vécu, individuel et collectif, notre karma. Cette confrontation, certains hommes, très peu, la vivent volontairement de leur vivant, en restant maître d’eux-mêmes. Ce sont ce que je nomme des guerriers, car il faut être fort pour rester présent, pour ne pas mourir alors et détruire la vie ou nuire à autrui. Cependant, tous les hommes vont vivre cette confrontation après la mort physique, avec les démons au Purgatoire, selon l’Eglise Catholique, ou avec les divinités irritées selon le Bouddhisme Tibétain. Même les plus grands maîtres spirituels de notre humanité ont dû passer par de telles épreuves. Le Christ a dû descendre aux enfers avant de ressusciter. Le Bouddha a dû se confronter aux Maras, les démons de la Mort, avant d’atteindre son Illumination, pour pouvoir entrer en Nirvana. Mais l’on ne parle pas de tout cela. L’homme ne connaît pratiquement rien de ces passages et encore moins de l’ultime passage qu’est celui de la mort physique, que l’on cache au lieu d’en rechercher l’intelligence. C’est pourquoi je dois transmettre ce que je sais, car comme l’a dit Bertold Brecht :

"Celui qui sait et ne dit rien est un malfaiteur." (...)

Monsieur, plus que jamais, par la menace de l’holocauste atomique, comme de toutes autres menaces de possessions individuelles ou collectives, au regard de celles du nazisme, des khmers rouges, récemment de l’ex-Yougoslavie, du Ruanda, du Zaïre et d’autres pays d’Afrique et d’ailleurs, il s’avère primordial d’agir pour l’épanouissement de l’individu, pour son bien être et son éveil. Et cela ne peut l’être qu’en connaissant, je le répète, les forces noires, pour en garder la maîtrise. Il s’agit de la naissance et du développement de l’être de l’ère du Verseau, ère ou nous venons d’entrer au mois d’avril 1995, pour 2325 ans. Il va être question d’espace, d’ondes, de lumière, d’énergie, de transparence, de tolérance, de spiritualité. Jusqu’à l’Âge d’Or, en 4320.

Je désire donc agir au désencombrement des jeux mentaux, qui enferment l’individu dans les cycles sans fin, de Sisyphe, d’une identité et d’une existence hypnotiques, aliénantes, possessives, qui ne peuvent qu’être dangereuses. Nous devons nous libérer des marécages psychiques, d’une perception enfermée dans sa finalité, et acquérir la connaissance de notre histoire inconsciente, individuelle et collective, comme la pseudo-réalité du Moi. Nous devons être en harmonie, en paix, et pour cela il nous faut éliminer les obstacles mentaux, déchirer les voiles qui obstruent notre vision et accomplir l’Unité, le Soi. Ce n’est que par de tels individus accomplis que la paix et l’harmonie collective pourront être réalisées. C’est aujourd’hui impératif, pour parer à la violence, aux meurtres, aux guerres. Parce que l’humanité toute entière est en péril de mort, de destruction totale, plus que jamais la responsabilité individuelle doit être engagée et cela n’est possible que par des êtres épanouis, éveillés. Seuls les individus peuvent transformer, individuellement, le collectif. Aussi, il faut connaître les forces de possession. C’est la raison pour laquelle il a dû me falloir vivre plusieurs passages périlleux dans mon existence, plusieurs morts psycho-existentielles, et j’aurais à en vivre ainsi jusqu’à l’ultime confrontation. Parce que je suis un guerrier, en terme tantrique un vîra, c’est-à-dire en premier lieu celui qui n’a pas peur ou qui sait dominer, sa peur, un être dont les caractéristiques sont courage, fermeté, résolution, persévérance allant jusqu’à l’opiniâtreté, ardeur touchant jusqu’à l’enthousiasme, résistance et entrain."

(a) Voir ARK, Editions 1963. En français : Le Plénitude de l’univers, Editions du Rocher, 1987.

(b) Voir L’homme superlumineux, Prof. Régis Dutheuil et Brigitte Dutheuil, Editions Sand, 1990._ »

Ainsi vous pouvez mieux saisir qui je suis aujourd’hui et quel est le fondement de mon existence.

Cordialement. Enz

 

Les créations de Enz

Art du Soi

 

« Pour l’esprit japonais, muga et mushin (1) signifient la même chose. Lorsqu’on atteint l’état de muga, on réalise l’état de mushin, ou Inconscient (Soi) (1). Muga est quelque chose qui s’identifie à un état d’extase dans lequel le « je fais ceci » n’a pas de sens. Le sentiment du « moi » est un grand obstacle à l’exécution d’une tâche. Bien que l’absence de conscience de soi ne garantisse pas la grandeur d’une action, en être conscient, et particulièrement fier et vaniteux déprécie immédiatement, du point de vue spirituel, la valeur de cette action. Bien plus, on peut douter de son succès final. Elle conserve toujours la souillure de l’ego. On s’en détourne instinctivement comme de quelque chose qui ne vient pas directement de l’Inconscient (Soi). Tout ce qui appartient à celui-ci semble au-delà du jugement moral ; il a un charme qui lui est propre parce qu’il est la première œuvre de l’Inconscient (Soi). Toute la discipline artistique du Japon se rapporte à l’appréciation personnelle de cet Inconscient (Soi), qui est sa propre réalisation. Muga ou Mushin ou absence d’effort est ainsi la consommation de l’art. »

(1) En chinois, ou-oo (non-ego) et ou-hsin (non-mental) ; en sanskrit, anâtmya et achitta.

(2) Souligné par Enz.

Daisetz Teitaro SUZUKI

Essais sur le Bouddhisme Zen, Ed. Albin Michel

 

Expositions (extraits)

2006

_ Art Wuxing / Mushin, Ancy-le-Franc, France.

_ Foire à la Création, Semur-en-Auxois, France.

_ Galerie Marcar’Art, Albi, France.

2005

_ Château des Bouillants, Dammary les Lys, Salon d’art contemporain, du 25 mars au 20 avril, France.

_ SHANGHAI SPRING ART SALON 2005-02-23 , China.

_ Galerie Marcar’Art, Albi, France (exposition permanente).

_ Beaux-Arts de Cannes, Salle Victor Raymon, du 20 au 31 mai, Cannes, France.

_Art Wuxing / Mushin, Ancy-le-Franc, France.

_ Open d'Art in Saint Bris, du 17 au 24 juillet. La Maison du Vignoble Auxerrois. 14, Route de Champs 89530 SAINT-BRIS LE VINEUX, France.

2004

_ Art Wuxing / Mushin, Ancy le Franc, France.

Article by an Le Bien Public, août.

_ La fête du Canal, Tonnerre, France.

_ La Foire à la Création, Semur-en-Auxois, France.

_ Galerie de L’Yonne Républicaine, festival Musique et Cinéma, Auxerre, France.

2003

_ Art Wuxing / Mushin, Ancy le Franc, France

Article journal Var-Matin. Interview France Bleu Bourgogne

1999

_ L’Ambassade du Tourisme, Saint-Tropez, FRANCE

Article journal Var-Matin. Interview radio R.T.L.

1997

_ Agora Gallery, Soho, New-York, ETATS-UNIS

Article by an ARTSPEAK, april.

1996

_ “Les Fous de l’Iles”, Paris, FRANCE.

1995

_ Le Salon des Artistes Mandrian, Mandres-les-Roses, France .

1994

_ « 11th Plastic and Graphic Arts International Festival », Centre Culturel Marius Staquet, Mouscron, Belgique.

_ “Salon International des Seigneurs de l’Art”, Médaille d’Or, Aix-en-Provence, France.

_ “XXXVIIIth Salon International d’Art Plastique”, Palais des Congrès, Béziers, France.

_ La Ferme de Monsieur, Mandres-les-Roses, France.

Interviewed Radio Sésame, radio local du Val-de-Marne.

_ Les Artistes dans la rue, Versailles, France.

_ Galerie ARDECO, Palais des Papes, Avignon, France.

Article journal Vaucluse-Matin.

1993

_ Salon d’Automne, Musée du Grand-Palais des Champs-Elysées, Paris, France.

1988

_ Inauguration du nouveau Centre Culturel Français Georges Méliès, Ouagadougou, Burkina Faso.

Interview Radio National Burkinabé. Article journal Sidwaya.

1987

_ Hôtel Silmandé, Ouagadougou, Burkina Faso.

1982

_ Réside au Burkina Faso (ex Haute Volta), jusqu’en 1989.

1981

_ Intervention à Ostende, Belgique, après une visite au maire de la ville, qui l’autorise à exposer au « Koninklijk Gaanderijen”.

_ Gallery paradox, Gent, Belgium.

Article journal Het Laaste Nieuw.

1980

_ Galerie Le Singulier, Bruxelles, Belgique.

Interview par à radio local bruxelloise.

1979

_ Galerij Sint-Maarten, Anvers, Belgique.

Le critique d’art qui présente son art, le compare à ceux des artistes Paul Van Hoedonck et Edward Kienholz.

Articles journaux Gazet Van Antwerpen et La Semaine d’Anvers.

1978

_ Composition de son traité : Art Wuxing / Mushin.

_ Espace Le Cinéma, Impasse Saint Polycarpe, Lyon, France.

Article revue Lyon-Poche.

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ABOUT THE AUTHOR

A self-educated painter, sculptor and writer, Enz was born info a working class family. During his eventful life, he has acquired an astounding philosophical erudition and an unquestionable picturial technique.

His autobiography Passage vers l’autre rive (Passage towards the other shore) written in a fluid style and with a concise cocabulary, allows the reader to trace the difficult moments of his life, into the innermost depths of humanity. A spark of genius springs out of his degrading, shameful adventures to lead him, through deep, philosophical thought of oriental inspiration, to the discovery of Art Wuxing.

Enz is confirmed as an artist and a writer through many of his publications L’Eveil interdit (a story of the inner progress of a young Arab boy who lives with the Bedouins in the Sahara desert) ; Passage vers l’autre rive (Passage towards the other shore) : followed by the L’Oeuvre au Noir or La Nigredo (Opus Nigrum), his autobiography written in the form of a novel : Hilarion a (a tale of fantasy) ; Le Secret de la mort (The Secrecy of death), an essay setting out his interpretation of The Bardo Thodol – The Tibetan book of the Death.

An art critic said about him :

“With a growing persuasion, Enz seems to go the final explosion of hall his Great Work” as he would say.

An after seeing Enz’s picturial works, Doctor Henri Duplaix, an outstanding member of the French Society of Analytic Psychology has said :

“It is only given to some of us to be able to find out in deep pain and disorientation the way which cuts a path through the darkness”, and about his autobiography, he has added “If you read his biography you will feel little by that it’s somehow or other, you own biography”.

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Is a poet, novelist, and painter whose wide experience of life has instilled his work in many media with a profound philosophy. His extensive study of Jungian psychanalysis, Trappist monastery in his native France, have provided him with a sophisticated and complex aesthetic, revealed in his subtle, deeply provocative art. Widely noted in the French, Belgian, and African press for both his writing and his painting, Enz has been exhibited in Burkina Faso (formerly Upper Volta), where he made his home from 1981 to 1989, as well as in Europe, and received the Gold Medal of the Salon International des Seigneurs de l’Art in Aix-en-Provence in 1994.

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ENZ

Critiques d’art

Les critiques sur mon art, qui suivent, sont le texte du discours au vernissage de mon exposition à Anvers en 1979 et l’étude, après une visite à mon atelier bruxellois en 1981, de Monsieur René Turkry (A.I.C.A.). Si je continue à les transmettre encore aujourd’hui c’est parce que l’essence de ma démarche comme de mon art y est parfaitement indiqué.

Galerij Sint-Maarten, Anvers, Belgique, 1979

« Petit à petit je me suis familiarisé avec les œuvres fascinantes de Enz, artiste français, né à Charlieu le 28 février 1948. Si ses panneaux extra-picturaux et ses peintures révèlent un très grand intérêt pour l’espace sidéral, une chose certaine que nous pouvons dire est que Enz, par ses œuvres, nous conduit à la complexité des hommes et des phénomènes.

Ses œuvres contiennent une mythologie symbolique, dans le langage de la science-fiction plastique. Si Enz cherche à appréhender le cosmos, alors ses œuvres révèlent le cosmos tel que Enz le voit dans son for intérieur.

Il est un passionné de la matière et de l’énergie. Il va vers la source de la vie et arrive dans le monde de la métaphysique. Il pénètre le visible et aboutit à l’invisible. Regarder ses œuvres signifie prendre part au processus psychologique qui a guidé leur création.

L’artiste est imprégné de conceptions mystiques qui, de fil en aiguille, se sont enveloppées d’un langage oriental. On retrouve cela tant dans ses écrits que dans son témoignage pictural.

Les œuvres de Enz doivent être vues avec un regard neuf. Nous ne sommes pas confrontés à des œuvres conventionnelles mais à un monde qui nous apparaît tour à tour comme poétique et horrible. Dans ses œuvres bizarres, Enz concrétise une aventure autant plastique que spirituelle. A tout point de vue son œuvre est exceptionnelle. Les panneaux, situations, objets-peintures et sculptures de Enz, impliquent une zone particulière, une enclave artistique personnelle. A partir de matériaux non-communs, il bâtit un monde non-commun. Pourtant, quelques aspects nous apparaissent comme familiers. Il semble que différents domaines, différents mondes, différentes disciplines soient mélangés. Ses panneaux expansifs impliquent autant une confrontation avec la réalité brute qu’avec l’inconnu, autant avec l’évident qu’avec le mystérieux. Ils offrent le prestige d’une explosion contrôlée et d’une fascination froide. Ses œuvres, enveloppées d’une brume de lyrisme pictural, n’appartiennent en aucun cas au déjà vu ; c’est en cela, précisément, que surgit leur intrigue.

Toute l’œuvre de Enz est basée sur la dualité. La tendresse et l’agressivité s’unissent d’une façon naturelle. Dans cette œuvre, tout comme les tons pastels et blancs existent à côté du voltage de la couleur, s’exprime la dualité. Ses bleus violent et doux, ses rouges carmin et rouge mégis, nous attirent et nous révulsent. D’une manière plus ou moins subjective, ses rouges nous rappellent parfois des taches de sang, ses coulées des noyaux de sang plus ou moins coagulé. Le blanc apparaît souvent comme une matière croûteuse, ‘mietteuse’, brisée qui rappelle la craie ou un magma laiteux, fluide et brillant.

Toute l’œuvre de Enz semble reposer sur le jeu, le mariage des opposés : la terre et le ciel, matière et esprit, vie et mort, jour et nuit, lumineux et obscur, intérieur et extérieur, pur et impur, ésotérisme et ‘exotérisme’, positif et négatif, ordre et désordre, beauté et laideur, mouvement et fixité, macrocosme et microcosme, aspect martial et l’autre de paix sereine. Cet aspect dualiste est vraiment présent dans toute l’œuvre de Enz.

A l’aspect visible, démonstratif, reste celui du caché, secret qui nous force à nous taire et à encore chercher..

La juxtaposition des éléments picturaux et extra-picturaux apporte, dans une certaine mesure, un caractère plastique extrêmement particulier à l’art de Enz. D’une manière ingénieuse, il sait utiliser une foule de matériaux contemporains et donner à sa matière l’aspect qu’il entend : aqueuse et chaude ou froide et figée. Comme éléments extra-picturaux tout un petit arsenal peut être nommé. Entre autres graviers, plexiglas, ingrédients métalliques, poupées entières ou mutilées, mini-voitures, engrenage, coquillage, ampoules électriques, feuilles d’arbres plastifiées et peintes, etc. Nous sommes confrontés à la présence intrigante d’œufs noirs et blancs, de têtes blanches et noires de bébés. Ajoutons que Enz travaille sa peinture par couches successives, sur une matière transparente qu’il a le don de dominer, ce qui apporte une profondeur visuelle étrange.

A tout moment la question peut être posée : cruauté ou énigme charitable qui nous indiquent quelques secrets fondamentaux à découvrir ?

Mais notre imagination elle-même se poursuit au-delà de ce dualisme. Même en faisant abstraction du sens profond de ses œuvres, de leurs symbolismes, de leurs signifiés, par leurs spatialités et leurs couleurs liés à l’étrangeté de la matière, elles nous subjuguent et nous transportent dans notre seule vision.

Les œuvres de Enz peuvent nous caresser ou nous tuer, nous réchauffer ou nous glacer, nous séduire immédiatement ou au contraire nous effrayer, mais toujours elles ont la possibilité de devenir sonorité émotionnelle.

Quelle est donc la magie de cet Art Wuxing / Mushin?

L’important chez Enz ne semble pas tellement être ses matériaux, ses ingrédients divers et étranges mais surtout l’âme qu’il sait donner à ses œuvres.

On pourrait indiquer une vague ressemblance avec les œuvres d’Edward Kienholz ou Paul Van Hoedonck. Un moment nous pouvons penser à 2001, l’Odyssée de l’Espace, ce chef d’œuvre cinématographie de Stanley Kubrick. Enz sait nous emmener dans son ban magique, énigmatique, fantastique et merveilleux. Merci.

René Turkry

A.I.C.A.

(discours au vernissage de l’exposition à la Galerij Sint-Maarten, Anvers, 1979.)

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Critique après une visite à l’atelier bruxellois de l’artiste en 1981

Ce que j’avais prévu s’est réalisé : Enz a continué d’approfondir et d’affiner son monde plastique. J’ai vue des nouvelles œuvres importantes, comme « Père, Fils, Esprit », « Mémère sidérée », « L’Extra-terrien », « Laisse-passe, mirage » et les versions de « Successions acide » ou le jaune « aqueux, poussière, moiteur, sueur », selon l’artiste, nous parle du temps du passage entre vie et mort, fini-défini-délimité vers l’infini (1)

Un sentiment ‘sidérique’ semble pousser Enz. D’une manière magique, il évoque de grands espaces, parfois sur un format minuscule tout à fait déconcertant. Sa conscience mystique explique-t-elle que l’homme dans toutes ses œuvres y trouve une place petite et minuscule ? Mais cet homme n’est-il pas en fait la pierre d’angle de ses œuvres ? L’homme en tout cas y demeure presque toujours. A plusieurs endroits on aperçoit ce mini-homme parfois semblant ne pas le voir. Enz nous dit à ce propos :

« L’homme, dans mes derniers tableaux, semble tout bonnement vivre son quotidien, bien qu’il se trouve placé dans une situation extrêmement insolite et déconcertante. Le signifié est simple et pourtant n’apparaîtra pas d’emblée évident au public, qui a souvent du mal à bien saisir leur poésie, leur langage. L’homme n’est-il pas aliéné par et dans son quotidien ? Il s’estime grand dans sa pauvre, fragile et illusoire temporalité, ses biens intellectuels et temporelles, et il faut être petit pour voir l’espace où il est et y cheminer au mieux. »

Enz traite l’espace dans chaque œuvre d’une autre manière. Le noir et le blanc, le rouge et le bleu sont les couleurs les plus fréquentes. Dans ses œuvres récente, j’aperçois une perfection artistique croissante. Plus que jamais il sait trier ses ingrédients apparemment hétérogènes mais parfaitement unis, liés entre eux. Son œuvre actuelle est certainement plus équilibrée et plus épurée qu’avant ses autres expositions. Il cherche d’une manière toujours plus poignantes à formuler l’essence de son thème et de son message. La forme carrée qui est souvent employée et le chiffre quatre dévoilent quelque chose de l’hypersymbolisme caché de cette œuvre. Je peux, à ce propos, faire un parallèle avec un extrait d’un de ses écrits, La Clé Wuxing / Mushin de l’Union Véritable :

« L’Union Véritable, deux forces, quatre attributs, voilà les six degrés de l’Eveil. Quatre saisons, hivers, printemps, été, automne et que tourne la roue du temps dans l’éternité. Croix du quatre, par le deux, retour à l’Un. »

Les œuvres de Enz, composée également sur miroir, apportent un aspect extrêmement précieux et précis. Chaque œuvre de Enz n’est-elle pas d’ailleurs un espèce de miroir intérieur magique ?

Les « miniatures-objets », souvent humoristiques, indiquent d’une manière touchante l’aspect stupide et grotesque de certaines situations humaines. Parfois, en effet, l’homme n’est pas seulement petit littéralement mais aussi au sens figuré.

Si je peux aborder l’œuvre de Enz d’une manière plus philosophique, je pense à Martin Heidegger, d’après qui l’homme doit être le gardien de l’Essence. Il conçoit l’artiste comme un prophète nous permettant de retrouver la lumière de l’Essence. Il est incontestable que Enz, dans son art, arrache l’essence des choses à l’obscurité et à l’oublie.

Il peut paraître cependant plus adéquat d’aborder ces œuvres du point de vue mystique. Le ‘Divin’ autour de nous et en nous forme une unité indissoluble. Eprouver et vivre cela, sortir du monde dualiste, est l’essence de la mystique. La mystique peut contenir une expérience universelle, l’expérience de la relation de tout le cosmos, à travers le passé, l’aujourd’hui, le futur. Un aspect essentiel de la mystique est son dynamisme, son éternité, son mouvement ininterrompu partant de la source primaire de l’existence et le retour à cette source. Le mystique vit le ‘Divin’ duquel il émane et auquel il retourne, comme une mystica momentanée. Il vit l’Union inséparable de la source primordiale de son âme avec la source primordiale de laquelle toutes choses émanent, trouvent son origine. Ainsi, il n’est jamais isolé, jamais seul. Il éprouve toute l’existence comme étant son essence profonde. Le dynamisme de la mystique est un mouvement cyclique éternel reposant en soi. Albert Einstein a nommé ‘le temps’ la quatrième dimension des choses. Il y a du temps pour autant qu’il y a des choses.

La mystique orientale vit l’éternité comme la victoire ou la sublimation du lien causal, c’est-à-dire de la Roue de la mort et de la renaissance. Nous remarquons surtout cela, le fait de cette libération, de sa nécessité, dans une de ses œuvres les plus importantes, « Spirale », où Enz introduit le symbole du cercle, de la Roue.

Il témoigne :

« Je souligne donc qu’une Clé Wuxing / Mushin est l'intelligence énergétique première d’un ‘mécanisme psycho-alchimique’, d’un principe existentiel ou roue (dharma), que l’on trouvera répercuté à différents niveaux de la vie, différents degrés de conscience et d’échelles de la Manifestation. »

Comme chaque mystique vrai, Enz s’est libéré des choses et sa vie prouve qu’une telle ‘catharsis’ n’implique pas du tout une fuite de ce monde-ci, bien au contraire. Il s’est également libéré de l’intellectualisation.

Et je voudrai terminer en parlant d’une œuvre principal, « Suce-être ». Il vulgarise dans cette œuvre une vérité mystique d’une manière presque espiègle. Le joyau est enfui dans la matière, il ne faut pas chercher ailleurs puisqu’il est à l’intérieur de cela. Si on veut le découvrir, il faut se débarrasser de tout ce qui peut empêcher le trésor d’apparaître, d’imprégner sa vie humaine, de la sublimer, de nous guider. Dans « Suce-être », le joyau est enfui au centre d’une énorme sucette perdue dans l’espace. Ce joyau est apparu par force, la sucette semblant saigner, éventrée, blessée, n’est tout simplement qu’une représentation photographique de l’artiste Enz. Il attend. Nous voyons son visage, sourcils froncés, l’air décidé, le poing posé sous le menton, comme le penseur de Rodin. Et il nomme donc son œuvre « Suce-être ».

Il m’a dit : « Achève ton karma. »

Et il déclare :

« - Le joyau, cette unité intérieure fondamentale, alpha et oméga de l’existence et de l’être, demeure caché à qui n’est pas prêt à voir, à entendre au-delà des apparence, des surfaces. »

Par ses mots et par ses représentations, mais plus par ses actes et par sa personnalité entière Enz semble vouloir réveiller les autres d’une espèce de mauvais rêve. Semble vouloir réveiller dans les autres cette expérience profonde du Divin. Il ne réserve par la force de Divin pour soi, mais essaie d’évoquer, de réveiller cette force chez les autres. Avec une force de persuasion croissante, il semble aller vers l’explosion finale de toute son œuvre. Grand Œuvre nous dirait-il.

La leçon d’une… sucette.

A travers elle par exemple, nous apparaissant au premier abord un peu ridicule, Enz essaie d’allumer, de faire découvrir, de dégager la Lumière dans les autres. Il nous faut le remercier, car, par cette Lumière, tous alors, et avec le tout, nous nous sentons subitement profondément unis.

« L’intelligence-sagesse

l’Union, toujours l’Union. »

René Turkry

AICA, Bruxelles, 1981.

(1) Je souligne que le jaune, selon la philosophie chinoise, est la couleur du milieu, comme cela est indiqué dans le Yi King – Le Livre des transformations (version allemande de Richard Wilheim, éd. Librairie de Médicis, 1973). Note de Enz.

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PRESSE (Extraits)

Mag/Rencontre - Yonne Mag, Samedi 24 avril 2004, supplément de “L’Yonne Républicain’’ n°97, Auxerre, France.

Cristallin comme l'Art Wuxing / Mushin

A Ancy le Franc, Enz pratique l'Art Wuxing / Mushin, une discipline entre art et philosophie. Le créateur cherche à atteindre un épanouissement qu'il souhaite partager avec ses visiteurs. "Wuxing / Mushin, c'est arriver à retrouver l'état de spontanéité d'un bébé", explique le Tonnerrois.

Sur la façade de la maison, tout près du lavoir, à Ancy le Franc, l'enseigne de l'Espace « Art Mushin » (Wuxing) se détache. En vitrine, quelques tableaux. Une passante, panier au bras, s'attarde devant les oeuvres.

Vous avez dit art Wuxing / Mushin?

"En 1978, j'ai qualifié ainsi mon art parce qu'il exprimait ce que j'avais atteint : cet état d'être ou réalisation intérieure, si difficile à exprimer par des mots. Il fut inventé des siècles auparavant en Chine, par des patriarches Zen, sous le nom de Wuxing, puis traduit en japonais par Mu-shin, état d’unité de "non-mental ou non-pensée", ou plus exactement de non attachement au mental, à la pensée. »

Le visiteur est d'abord surpris par la sérénité qui se détache des oeuvres accrochées aux murs. Puis c'est le relief de ces mêmes oeuvres qui retient sont regard. Cette lumière, ces transparences, ces jeux de superpositions, ces matières, ce regard mi-abstrait, mi-figuratif...

La quête d'une vie spirituelle

"Wuxing / Mushin, c'est retrouver l'état de spontanéité d'un bébé. D'ailleurs, dans mes tableaux, j'utilise souvent l'image du bébé. Dans la création, je pars avec l'idée de travailler une couleur. Au fil du temps, je suis la réaction de la peinture, de la matière. je laisse les choses venir, je participe en gardant ou en changeant les choses qui me plaisent ou ne me plaisent pas. Quand les gens regardent mes tableaux, ils approchent de l'état Wuxing / Mushin. Ils ne cherchent pas d'explication intellectuelle", explique l'artiste.

Ici, vous pouvez vous laisser aller à vos instincts et à vos élans. Vous pouvez virevolter d'un tableaux à l'autre, d'un étage à l'autre, demeurer aussi longtemps qu'il vous plaira devant une oeuvre, l'examiner, sous tous les angles, en scruter toutes les strates : le maître des lieux ne s'en formalisera guère. Chaque oeuvre foisonne de couches superposées, chacune apportant une nouvelle image, un nouveau son, une nouvelle sensation.

En équilibre sur une marche de l'étroit escalier à vis, vous tentez de percer le mystère d'une marine qui joue sur les transparence de bleu et de blanc, et dont les vagues se soulèvent hors du cadre. Quelques vers accompagnent ce "Rivage tranquille" : "L'espace immense, de la mer féconde, appelle à l'inconnu et suspend nos pensées

Enz ne se contente pas de projeter ses visiteurs dans l'infini de ses tableaux, il versifie aussi.

"J'ai commencé à écrire parce que je voulais comprendre ce que je vivais".

Enz a vécu une enfance et une adolescence marquée par un père qui le considérait comme un bon à rien. Devant lui s'ouvrait un avenir d'ouvrier dont il ne voulait pas. L'ado entamera une descente aux enfers dont la délinquance sera la première marche. Et puis, un jour, surviendra le déclic : la recherche d'une vie spirituelle.

"La première fois où j'ai réussi à trouver un moyen pour ne pas rester enfermé dans des sphères négatives, c'est dans ma période monastique", se souvient Enz.

Peu à peu, au fil d'une sorte d'auto-psychanalyse, il met un nom sur cette quête : Wuxing.

"Après avoir vécu sept ans en Afrique Noire, j'ai liquidé tout ce qui m'embarrassait mentalement. Je me suis assis dans l'état Wuxing/ Mushin en 1991. Wuxing / Mushin, c'est ma manière de vivre ; je ne me laisse plus arrêter par des problèmes mentaux, des humeurs, des pulsions ou quoi que ce soit d’autres dans le cours de l’existence".

Un art de vivre

Aujourd'hui, Enz veut partager cet art de vivre. Il reconnaît volontier qu'il s'est senti toujours très seul dans son parcours. Il a pourtant toujours "trimballé" des tonnes d'amour et a accumulé un potentiel d'échange immense. Au coeur de cette triste existence, l'art s'est insinué, en 1977, par le biais d'une femme. C'est avec elle que ce jeune homme - il n'a pas encore 30 ans - qui n'avait jamais mis les pieds ni dans un musée ni dans une galerie, découvre l'art : "J'ai immédiatement senti que c'était ma véritable nature". Il fait sa première exposition en 1978 ; depuis, il n'a plus arrêté. New York en 1997, une galerie à Bruxelles dans un centre commercial... "J'ai toujours veillé à mettre mes oeuvres à la portée de tous les publics".

Enz a d'abord peint des toiles abstraites. Puis s'y sont ajoutés des éléments photographiques sous forme de collages : "J'utilisais la colle et je me suis aperçu qu'on obtient de curieux effets avec la peinture". Il cherche alors à intensifier ces effets et se met à travailler la résine, puis le verre. Jusqu'à obtenir ces transparences troublantes. Comme sa philosophie.

Enz se décrit comme artiste peintre, sculpteur, écrivain. Son savoir faire de chaudronnier lui permet de sculpter autour de ses tableaux. Il est, par ailleurs, l'auteur de divers recueils et d'une autobiographie, "Passage vers l'autre rive" qu'il a lui-même éditée.

Isabelle Lecoeur

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L'YONNE REPUBLICAINE, Auxerre, FRANCE décembre 2003

(…) Petits ou grands, jeux de lumières et de reliefs, diversité des couleurs, des ambiances, spontanéité créatrice, l’émotion ici est à fleur de peau. Des hindous font de l’œil à un hippopotame, un chameau regarde une famille, des africains sont appelés pas la forêt, la mer s’agit à un endroit, Enz suscite, insinue, révèle.

Thierry DROSSON

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VAR-MATIN _ nice-matin, Saint-Tropez, FRANCE, 29 juillet 1999

RENCONTRE AVEC ENZ

Un peintre-écrivain, passionné de spiritualité.

Enz est un homme à part. Artiste autodidacte, peintre, sculpteur et écrivain, il a une histoire originale bien à lui.

Mal traité par son père durant toute sa jeunesse, il décide de prendre sa vie en main, en apprenant et en créant. Il devient un mystique, s’ouvrant à la culture bouddhiste, aux chamans, à toutes sortes de spiritualités… Transformant sa destiné en rites initiatiques. Il avance alors lentement, parfois douloureusement, mais s’en sort.

Un grand mystique

Il a commencé à écrire en 1974. Huit petit volumes sont le résultat de cette recherche personnelle. Il les édite lui-même, mais sont vendus en grande surface.

Devenu peintre après une rencontre décisive avec une femme, il s’inspire d’elle, de ses cours d’Arts appliqués. Sa carrière artistique débute ainsi en 1977.

C’est aussi un précurseur, il invente une technique en enduisant des couches successives de matière transparente. Une manière qui donne du relief et un attrait visuel surprenants à ses œuvres.

Polyvalent, Enz admet que ces deux arts nécessitent des qualités complètement différentes, mais manier les deux lui apporte un équilibre certain. La peinture fait appel à des sentiments spontanés lorsque l’écriture demande une recherche en profondeur.

Après s’être installé au Burkina Faso, et y avoir vécu pendant sept ans, il se considère comme un vrai nomade qui voudrait se stabiliser. Il espère, à l’avenir, partir habiter aux Etats-Unis mais ne se sent pas prêt. En attendant, il se renseigne pour vivre dans la région de Saint-Tropez.

J.M.M.

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VAR-MATIN _ nice-matin, Saint-Tropez, France, 24 septembre 1999

EXPOSITION A L’AMBASSADE

Enz, l’art en strates

Sans malheurs, Enz ne serait assurément pas l’artiste qu’il est aujourd’hui. Rien de tel qu’une ou deux saisons en enfer pour vous faire monter au paradis des peintres, diront certains.

Enz, qui expose ces jours-ci à l’Ambassade du tourisme, n’en est pas là. Mais il le reconnaît bien volontiers, son parcours n’a pas été de tout repos… S’il a depuis relevé la tête, il assume le passé sans complaisance. « J’ai vécu sept en Afrique, à Ouagadougou, au Burkina Faso. Cette période correspond à ma descente aux enfers. C’était vital. Il fallait que je me débarrasse de mes démons intérieurs pour pouvoir continuer. »

Artiste autodidacte, peintre, sculpteur, écrivain, il laisse loin derrière lui les maltraitances subies dans une jeunesse passée à Roanne, pour s’élever vers la spiritualité et créer l’art mushin. « Cet art est l’expression de ma réalisation intérieure. Il peut se traduire par la spontanéité avec laquelle je peins mes tableaux. »

Pour s’en rendre compte, il suffit de s’immerger quelques minutes dans des œuvres telles que « Ecce Homo », qui dénonce les traits de nos personnalités les moins avouables, « L’Homotique » et cet homme machine au crâne prolongé de microprocesseurs. « La chasse aux papillons » et sa forêt devenue jungle ou encore « Sauvageons » et la rage d’une jeunesse qui veut sa place.

Détail de taille, la matière première d’Enz n’est pas l’huile ou l’aquarelle, mais la résine. Ses tableaux, superpositions maîtrisées de couches de matière colorées d’où transparaît une photographie, trouvent toute leur dimension sur des supports de bois, fer ou verre. Mais aller plus loin ne servirait à rien. A chacun d’apprécier avec sa propre sensibilité cet « art en strates ».

Ces jours-ci, Enz prépare la sortie de son prochain roman autobiographique, « Passage vers l’autre rive ». Une rive qui, ici bas, pourrait bien s’assimiler à Saint-Tropez où l’artiste compte s’installer avant un nouveau départ en Californie.

Laurent AMALRIC

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ARTSPEAK, New York, ETATS-UNIS, april 1997.

“TUNING” AND “E/MOTIONS”

AT AGORA GALLERY

In the second show, “Tuning”, also from April 3 through 26, the French artist and novelist who goes by the single name Enz shows straling assemblage paintings with images that are alternately poetic and shocking. An autodidact widely versed in Jungian psychology and various esoteric religions, Enz, is a truly visionary talent.

Howard FARBER

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LE DAUPHINE LIBERE, VAUCLUSE-MATIN, Avignon, FRANCE, 8 août 1994.

(…) Ce « Passage vers l’autre rive », Enz le relate lui-même dans le livre de ce nom. Mais le changement de milieu social _qui l’a conduit à épouser la fille d’un haut magistrat belge_ n’est pas le plus important ? Passer vers l’autre rive, c’est aussi passer vers l’autre qui est en soi. Enz a été aidé par la pensée magique orientale, le zen et le taoïsme ; par l’expérience monastique chrétienne et le mysticisme vécu lors d’une retraite en ermite dans les grottes de l’Anjou ; et par les œuvres de Jung et de Lacan, qu’il a lues - lui qui a quitté l’école à 14 ans - avec une perspicacité qui ne cesse d’émerveiller Henri Duplaix, le psychanalyste qui a préfacé son livre.

Une vie de paria

Sa peinture, mieux que son œuvre écrite, témoigne son cheminement intérieur. L’autobiographie « Passage vers l’autre rive » illustrent en effet les expériences dégradantes du paria : de la rapine à la drogue, de la prostitution au proxénétisme, en passant par les tentatives de suicide, rien ne manque. « Un livre qu’on ne lit pas sans sursauts de dégoût », explique Henri Duplaix. Se dessine un homme victime de pulsions incontrôlées : le fripon selon Enz, se distingue par ses qualités surhumaines, mais aussi par sa déraison et son inconscience.

Aux impressions vécues et réalistes, il substitue toutefois dans sa peinture celles de sa conscience.

Paix à l’âme

Et ce sont paradoxalement des images particulièrement paisibles qui se dessinent, ce ne sont pas ses maux qu’Enz a pris entre ses mains, mais l’énergie vivante retrouvée en lui-même. Pas de représentations figuratives : des coulées de teintes variées se mêlent en formes circulaires. Parmi elles, un visage ou un personnage prend forme.

Enz a procédé par accumulation successives de couches de couleurs, en superposant des résines acryliques donnant à ses tableaux l’allure vitrifiée de la céramique. Dans cet espace cosmique, sidéral, archétypique, le personnage paraît absorbé dans une solitude métaphysique.

Cet art porte un nom : « Art Wuxing / Mushin ». Car la « perception Wuxing / Mushin, issue de l’orientalisme auquel Enz reste fidèle, consiste précisément à placer la conscience au-delà de la surface des choses et des formes, pour échapper aux pièges de l’illusion matérielle et demeurer dans les profondeurs abyssales de l’être, source de paix dans les bouleversements existentiels.

Et c’est bien aux images de notre propre vie intérieure que renvoient ces tableaux apparemment impénétrables et mystérieux. Dans ces amas proches de l’informel se dessinent les phénomènes psychiques de la conscience et l’inconscient. Si l’artiste est l’homme doué du pouvoir d’extérioriser des images intérieures, pour que chacun puisse reconnaître quelque chose de soi dans l’objet crée par l’autre, alors Enz est bel et bien un véritable artiste.

Lydia SOLSKA

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SIDWAYA, n° 1144, du 10 novembre 1998, Centre Culturel Français Georges MELIES, Ouagadougou, BURKINA-FASO

LE CENTRE CULTUREL GEORGES MELIES AFFICHE LE WUXING / MUSHIN

Le Centre Culturel Georges Méliès déborde d'activités en cette rentrée scolaire. Après avoir accueilli la réunion d'ensemble de directeurs de Centres Culturels français basés en Afrique Occidentale du 3 au 5 novembre, "signe de la confiance retrouvée entre le Burkina Faso et la France", selon le directeur Monsieur Pascal Delay, le Centre Culturel accueille ce mois l'exposition Enz.

Dans la salle dénommée La Rotonde, et désormais consacrée aux expositions de prestige, Monsieur Enz propose u public 32 tableaux du Wuxing / Mushin, mouvement d'art qu'il a crée en 1977.

Le Wuxing (mot chinois) / Mushin (mot japonais), dans l'esprit de son initiateur, est "un état de conscience d'où est absente toute poursuite, consciente ou non, d'une substance ego ou d'une âme ou d'un mental constituant dans notre vie mentale une unité structurelle. Le bouddhisme considère cette poursuite comme la source de tous les maux moraux et intellectuelles. C'est l'instrument perturbant non seulement la vie inviduelle, mais aussi la vie sociale sur un plan beaucoup plus vaste."

Enz cherche à sortir du monde de la dualité (vie et mort). Pour voir exactement le mécanisme des deux phénomènes, il veut arriver à trouver le langage qui se cache derrière la forme. Il vise à empêcher l'intellect et le mental de s'arrêter à la surface des choses.

Le mouvement Wuxing / Mushin est, surtout, une quête spirituelle, intérieure. A travers ses tableaux, Enz essaie de transmettre ses découvertes spirituelles.

Comment en est-il arrivé là?

L'initiateur du Wuxing / Mushin, issu d'une famille d'ouvriers français, a d'abord été moine catholique. Cependant, avoue-t-il aujourd'hui, "le terme Dieu me gèe beaucoup. Je ne peux pas dire si je crois ou si je ne crois pas. je me place au-delà de cette perception." Position de moines bouddhistes qui, tout en ne croyant pas en dieu, n'en poursuivent pas moins la quête de l'Absolu.

Peu après, Enz est arrivé à un certain plafond de son expérience intérieure. Il a continué sa recherche et s'est ouvert à la spiritualité orientale. Le seul moyen, pour lui, s'est révélé être l'art. Il entreprend alors un travail sur l'art pictural, qui aboutira, en 1978, à la rédaction d'un traité.

Le père du Wuxing / Mushin est-il compris?

Enz est conscient d'être difficile à décrypter. "Son oeuvre a fait hurler certains et en a enthousiasmé d'autres", nous dira Monsieur Pascal Delay, le directeur du Centre.

Pour faciliter la compréhension de son oeuvre, à ses parents, à ses amis et au public en général, il écrit beaucoup. En ce moment, il planche sur un roman autobiographique qui promet d'être un monument. Il en est à son troisème tome, sur quatre prévu et, à raison de 400 pages chacun. mais il reconnait s'exprimer mieux à travers ses travaux :

"Ce n'est pas obligatoirement par un langage déterminé, avec des termes très concréts que je peux livrer mon expérience intérieure. Il est nécessaire de passer aussi par une certaine intuition."

Pourquoi avoir choisi Ouagadougou? Simplement parce qu'il vit dans notre pays depuis 1981, son épouse ayant un contrat avec l'Ecole Supérieure de Droit, où elle est professeur. Il compte ensuite aller exposer à Abidjan et à Lomé.

Les 32 tableaux du mouvement Wuxing / Mushin sont éclairés de textes anciens, de maîtres Zen chinois ou japonais : "Les textes n'expliquent pas les tableaux ; ils permettent à la vision de la personne qui les regarde de les pénétrer plus en profondeur."

Les prix des tableaux vont de 50 000 à 180 000 F.CFA.

Touche-t-il beaucoup de monde?

Mardi après-midi, quand nous sommes allés le voir, un groupe d'étudiants de l'Ecole de Philosophie de l'Université de Ouagadougou arrivaient pour le rencontrer. Ce qui réjouit autant Enz que Monsieur Pascal qui entend, par ce genre de manifestation, "contribuer au dialogue des cultures, en présentant des oeuvres authentiques, qui intéressent un public mixte."

André POUYA

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HET LAASTE NIEUWS, Gent, BELGIE, oktober 1981

DE ZOATOCHT VAN ENZ

In de nieuwe Gentse Galerij Paradox, Korte Meer 4, stelt op dit ogenblik de France Kunstenaar Enz zijn werk tenton, dat hij zelf omschrijft als Wuxing / Mushin-Kunst. Aan de basis van dit ons volslagen onbekend begrip ligt de idée dat het leven een constant bewegen en evolucren is en dat we vroeg of laat meegesleurd worden in deze turbulente stroom. Want niets blift immobiel, zelfs de mooiste illusie niet.

Het oeuvre van deze jong France kunstenaar, die volgens zijn biografie al een veelbewogen en stormachtig leven achter de rug heeft, is dan ook een zwerftocht doorheen heelal met daarin de nietige mens die op zoek is enig houvast. Een bevreemdende wereld, rauw en fascinerend tegelijkertijd, die door Enz woordt opgeroepen in een aantal _voorwerpschilderijen. Tegen de achtergrond gaande van hemels wit langs zacht diepzeegroen tot hallucinant donkerblauw, met daarop gekleed de meest uiteenlopende voorwerpen. Geheimzinnige constructies mestral mat allerhande materialen als glas, kunststof of metaal. Maar steeds terugkerend enkele duidelijk herkenbare voorwerpen : petieterige menselijk menselijke figuurjes, nietig in het kleureuheetal , en prachtige schelpen, die gevat voor een poëtisch point zorgen. Misschien de veruiterlij-king van het heimwee van de kunstenaar de harmonieuze wereld van de diepe zee, waar de euwige rust heerst.

Ligt daat misschien het einde van de zoektocht van de innerlijk verscheurde kunstenaar?

Enz is verder ook aktef als dichter en essayist. Centraal daarin staat alweer de existentiel zoektocht vans de scheppende kunstenaar naar het wezeen van de dingen, naar de wetmatigheid en de stromingen in het leven. Minder toegankelijk alvast dan zijn picturaal werk, dat nog tot 18 oktober tentoongesteld in galerij Paradox.

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GAZET VAN ANTWERPEN, Antwerpen, BELGIE, oktober 1979

In de galerij Sint-Maarten, Vlasmarkt 1, exposeert Enz tot november een serie ongewone en bizarre werken, een paar skulpturen en voorart een reekts panelen waaren de schilderkunst wordt verboden met extra-pikturale elementen scals poppetjes, knikkers, speelgoedautotjes, metalen ingrediënten e.d.m. Verwijst dit werk naar een plastishe futurologie of naar een gipsen Pompei? Gaat het om een voorwereldijke tematiek of betref het gewoon maat onze rauwe realiteit?

Dit wat raadselachtige werk stoelt alleszins op dualiteiten zoals introvert en extravert, man en vrouw, agressie en huploosheid, materia en spiritualiteit, négatief en positief, licht en donker. Maar volgens de kunstenaar verwijzen die zogezegde tegenstellingen niet naar tegenstrijdigheden, maar naar een wellicht voor velen verhulde eenheld. Ook in het kieurengebruik ontdekt men het principe van wit en zwart, de afwisseling van dag en nacht. Zo zijn et kruimelige, gebarsten witte materies, gedifferentieerde blauwen, roden als bloed of als menie, maar ook haast terre pastellinten. Dit werk is rijk aan geestelijk geladen inhond en aan symbolen en technisch wordt dit alles gebracht via een eigen beeldende keuken. Wie mender oog heeft voor de spirituele en humane visie kan niettemin vreugde beleven aan de Kleur, die hij als een gestolde brij gebruikt en dikwijs het aspekt krijgt van een melkachtig magma of een toverachtig spatialisme.

René TURKRY

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Passage vers l’autre rive

Roman autobiographique

Enz

Art Mushin Editions 2003.

INTRODUCTION

Cet ouvrage est annoncé par l’auteur comme autobiographique et, sur la foi du titre Passage vers l’autre rive, nous pourrions nous croire engagés ans une « aventure intérieure » bien balisée. Or, chapitre après chapitre, vous sentirez, vous comprendrez (au sens fort de prendre en vous et avec vous), que cette autobiographie est aussi, peu ou prou, votre biographie. En vos couches les plus profondes, ou en vos courants de fonds, vous retrouverez, ou plus encore, vous découvrirez enfin, des aspects de vous inconnus, non seulement refoulés mais davantage encore situés, tapis dans cette zone étrange, voire même étrangère, que Jung appelle notre Ombre et dont Enz explore les replis les plus tortueux mais aussi les filons les plus productifs. Aussi pourrais-je placer cette préface sous le signe d’une double mise en garde : - d’une part, gardez-vous des illusions que vous pourriez avoir quant à des passages anodins et faciles ; la lecture de cet ouvrage ne s’effectue pas dans la fluidité des bons sentiments ou l’angélisme d’une Spiritualité sulpicienne. – Par ailleurs, gardez-vous aussi de vos propres résistances, de vos propres défenses car certains passages de ce livre seront pour vous des découvertes inoubliables si vous avez pu, ou su, vous y abandonner.

Enz, comme Carl Gustav Jung, pourrait faire référence au Rosarium Philosophorum, célèbre ouvrage d’Alchimie, qui nous propose en plusieurs gravures et leurs commentaires un autre passage, un autre cursus pour chacun de nous et ainsi nous fait découvrir, perdre, retrouver, aimer, honnir, suivre, abandonner et de nouveau reconnaître, cet Autre en nous, à la fois notre ange éthéré et à la fois notre cul-de-plomb.

Souvent, dans un nouveau chapitre, nous croyons voir, après un périlleux « passage », Enz cingler vers son « assomption » et pourtant, tout soudainement, le voilà qui retombe dans les errances passées, parfois même dans cet état de mort apparente.

Tantôt sa démarche intérieure et sa conduite extérieure l’amènent par rapines, vols, bouffées alcooliques et emprisonnement à connaître, de nouveau, régression et mortification extrêmes. Tantôt il paraît régénéré, véritablement investi par un génie créatif et amorce au contraire des remontées exquises vers des phases de contemplation, de ressourcement et d’invention mystique.

Si nous pouvons, à travers tous ces remous, suivre le cours de l’existence de Enz à partir de son enfance dont il nous dit qu’elle ne fut qu’un lent processus d’étouffement psychologique, c’est-à-dire une première étape dépressive et répressive, et qui se répétera dans un apparent non-sens jusqu’à ce que s’installent de véritables rites initiatiques personnels, si vous pouvez de ces marécages primitifs et amphibiens, si vous pouvez de ces stades présexués et hermaphrodites vous diriger à sa suite vers les premières rampes ascendantes d’un processus d’individuation, alors vous saurez toute la valeur d’un passage par la Nigredo. Car en avançant lentement, parfois douloureusement même dans cette lecture, vous partagerez emphatiquement ces moments où Enz est comme englué dans cet état que les Alchimistes nommaient « putrefactio », c’est-à-dire décomposition d’une créature jusque-là vivante. D’ailleurs cette garvure n° 6 du Rosaire du Philosophe est accompagnée du texte suivant : Curruptio unius generatio est alterius. La corruption de l’un est la génération de l’autre.

Les alchimistes, en effet, comparaient leur art à l’activité du semeur qui enfouit son grain dans la terre où il meurt, pour s’éveiller à une nouvelle vie, après le passage par la mortification, le meurtre, la putréfaction, la combustion, l’incinération, la calcination, etc. Comme vous pourrez le lire, le vivre dans cette lecture, tous ces états de « métamorphoses de la libido », au risque de la destruction, sont des stades mortifiants puis vivifiants et créatifs de la vie d’Enz. De la même façon, dans cet ouvrage étonnant, pourrez-vous tout comme un jeune Winnebago vous confronter au mythe du Fripon divin qui paraît ici, à travers les rebondissements, les atermoiement, les folies, puis les restructurations, la chute et le redressement d’Enz homo-universalis.

C’est en 1954 que parut ce livre bien étonnant lui aussi, au titre mystérieux : Le Fripon divin (1). Ce mythe fut rapporté par Sam Blowsnake qui était Winnebago, c’est-à-dire un Indien du Moyen Wisconsin et du Nebraska Oriental et était racontait en langue Sioux. Ensuite, il fut commenté par l’ethnologue Paul Radin. Charles Kerényl le rapproche de la Mythologie Grecque et de la puissance de métamorphose dans le monde d’Hermès.

Enfin, Car Gustav Jung, dans un chapitre intitulé « Contribution à l’Etude de la psychologie du Fripon », nous introduit en vingt pages remarquables à l’essentiel de ce mythe qui existe dans toutes les Mythologies (2) et en chacun de nous, lui donnant ainsi sa valeur universelle. D’ailleurs Jung l’écrit dans ce chapitre :

« Le Fripon est un être primordial cosmique de matière divine et animale. D’une part, il est supérieur à l’homme grâce à ses qualités surhumaines ; de l’autre, il lui est inférieur, par suite de sa déraison et de son inconscience. Sa remarquable absence d’instincts et sa maladresse dont qu’il n’est pas non plus à la hauteur de la bête. Ces défiances caractérisent sa nature humaine qui est moins bien adaptée aux conditions environnantes que celle de l’animal, mais qui est, en revanche, douée d’un potentiel de développement considérable de la conscience, c’est-à-dire qu’il a un désir d’apprendre considérable. Ce fait est dûment mis en évidence par le mythe. »

Il se trouve, et j’ai pu m’en assurer, que l’auteur du Passage vers l’autre rive, malgré une grande connaissance de l’œuvre de Jung, n’avait pas le savoir de sa participation à cet ouvrage d’ethnologie et pourtant tous les avatars d’Enz dans cette autobiographie illustrent parfaitement ce « potentiel de développement supérieur de la conscience et de ce considérable désir d’apprendre. » C’est véritablement ce qui est à découvrir dans cet ouvrage qui, pour être autobiographique, n’en atteint pas moins à l’Universel, c’est-à-dire aux forces Archétypiques.

Enz, en effet, a ce privilège d’accéder en lui-même à ce potentiel Mercuriel de métamorphose qui débouche sur l »Autre rive », celle de la Créativité. Nouvel Ulysse d’une nouvelle Odyssée, c’est de rives en rivages qu’il « pérégrine » (passeur et pèlerin) dans cette mer intérieure qui est aussi notre psyché. Ce voyage est redoutable, violent, tumultueux…, les « Sirènes » y abondent, les « Pourceaux » s’y vautrent, les « Cyclopes » y sévissent et nous fait passer bien souvent de « Carybde en Scilla ».

Avec Enz, nous connaîtrons parfois l’état nauséeux du mal de mer, mais nous serons aussi parfois enivrés pendant plusieurs pages, quand le vent nous maintient sur la crête des vagues de la poésie créatrice. Nous pouvons, à la fin de ce livre, être enfin mieux ouverts sur cette part d’inconnu, en nous, qui pour lui débouche sur l’Art Wuxing / Mushin, qui pour d’autres s’appellent Individuation. Si nous suivons, si vous suivez, cet étrange « passeur » à travers le delta grouillant de transformations des contes de la vie, du cours de la « Vie », vous entreverrez, vous aussi sans doute, une « Autre Rive » et rendrez grâce à ce « passeur-fripon-divin »..

Docteur Henri DUPLAIX

(Psychanalyste, didacticien, membre de la Société Française de Psychologie Analytique)

(1) Le Fripon divin, C. G. Jung, Charles Kerényl, Paul Radin, Georg Editeur Genève, 1958, 1984.

(2) Par exemple en Chine, par la légende du Singe-Roi, qui devient immortel après de multiples péripéties tour à tour négatives et positives. C’est aussi le dieu ancien égyptien Thot, ou Ammon-Ra, parfois représenté directement sous la forme d’un singe. La représentation cynocéphale (babouin) associé à Thoth-Hermès exprime, selon Jung, la partie de l’inconscient qui transcende le niveau de la conscience. Note d’Enz